9 juin 2025

L’urgence invisible

Les tabous sont encore trop présents pour que les bénéficiaires se manifestent publiquement, mais les chiffres, eux, sont éloquents. Nous en sommes venus à une conclusion irrévocable : nous vivons une situation d’urgence invisible. Le fléau qu’est l’insécurité alimentaire se vit dans le silence, dans l’ombre.

Au cours des cinq dernières années, nous avons dressé un portrait réaliste de la situation, et surtout, du changement majeur observé chez les bénéficiaires :

  • 21 % des personnes qui ont recours à notre aide sont des travailleurs salariés

  • 13 % sont des aînés

  • 8 % sont propriétaires de leur logement

Chaque chiffre nous pousse à la même conclusion : l’urgence est bien réelle, mais encore trop souvent méconnue.

Au fil de ces cinq années, nous avons effectué des dépenses sans précédent pour assurer un service de base et répondre à la demande croissante. Nous avons dû nous rendre à l’évidence : nous ne pourrons pas maintenir le rythme dans le contexte actuel.

  • +20 % de denrées distribuées

  • +33 % de demandes d’aide répondues

  • 121 908 demandes supplémentaires en une seule année

Rendons-nous à l’évidence : l’instabilité actuelle, notamment avec les États-Unis, fragilise notre communauté. Il faut admettre l’incontestable : le secteur agroalimentaire n’est pas épargné. Et après la hausse à la caisse, ce sont les banques alimentaires qui encaissent le choc.

La situation économique qui perdure depuis cinq ans nous oblige à lever le voile sur cette urgence invisible.

Nous comprenons les répercussions des tensions politiques sur la santé financière des entreprises.

Nous comprenons que le climat d’incertitude qui plane depuis trop longtemps suscite le doute.

Mais nous devons faire mieux. Nous devons faire plus. Pour ne laisser personne sur sa faim.

👉 DONNEZ
📄 Pour connaître plus de détails